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1.
ON EST À L’AIR Jean-François Lessard . On est à l’ère technologique À l’ère d’la désinformation L’ère des bébelles L’ère des bibittes L’ère des belles bittes en plastique Programmes politiques de guimauve Artistes putes Penseurs commandités Scientifiques privatisés Nos rues portent les noms De tortionnaires épiques Et pique et colégramme Y bourri bourri ratatam À l’ère qu’on se donne Et on ne se donne pas grand’ chance On est à l’ère de l’effet de serre Et on s’en fout, ça m’a tout l’air Qu’on assassine tous nos enfants Au compte à r’bours des carburants Rien d’autre n’évolue Que la fortune des fortunés L’temps libre c’est de l’argent Et pis on l’paye en sacrament Paraît qu’il n’y a plus la solidarité d’antan Moé, quand j’tais p’tit on m’a appris qu’les étrangers c’t’aient des méchants J’ai r’connu le M de McDonald Avant le J de mon prénom Pour avoir l’air civilisé J’ai dû apprendre à faire le con On m’a dit qui fallait s’torcher En s’passant des forêts dans l’cul Après ça on se d’mande où y sont rendues Viens t’en mon frère On va dévierger l’ère du temps Question de s’foutre des gens prospères On va s’fumer une perte de temps Comme tout le monde Comme tout le monde On va devenir originaux Parler de c’qu’on attend d’la vie Et puis l’attendre, et puis l’attendre On est à l’air des sans-surprises Des sans-chemises, des sans-avenirs Des sans-abris, des sans abris… …tempo. Bingo! Gros-lot! Pourquoi pas s’payer un garage Un véhicule sport pour déplacer La graisse des gros, des gros lolos Pis celle de leurs marmots On est à l’ère où l’on sait tout Sauf quoi faire de c’qu’on sait, c’est fou! Pour révolutionner le monde Y a pas d’secret Y faut faire la révolution! Y a pas d’omelettes sans casser d’œufs Et vu le nombre de coquilles vides Va falloir en casser en masse! J’ai trouvé comment changer le monde Et j’aimerais bien vous dire comment Mais j’ai pas l’temps
2.
Utopia 04:09
UTOPIA L’État n’enseigne pas à être une bonne personne Mais il sait reconnaître toutes les mauvaises personnes On te fera payer dix ans pour une erreur Résultant de vingt ans d’éducation d’malheur Qui est derrière les barreaux? Qui est derrière les bourreaux? Qui est derrière les barreaux? Qui est derrière le Barreau? Et dans une cellule grise Un prisonnier pleure sans comprendre Ce dont il est le fruit Sa liberté acquise Il rêvera sans rien attendre Qu’un paradis… À Utopia, y a pas de problème… On s’est mariés parce qu’on s’aimait tellement beaucoup On a divorcé parce qu’on n’s’aimait plus du tout On n’voulait pas s’casser les pieds, on n’voulait pas s’casser la tête On n’voulait tellement rien casser qu’on n’s’est rien construit d’honnête Qui s’est marié pour la vie? Qui savait c’qu’était la vie? Qui s’est marié pour la vie? Qui savait c’qu’était la vie? Et dans une maison grise Un homme, une femme pleurent sans comprendre Ce dont ils sont les fruits La scène des valises Puis rêveront sans rien attendre Qu’un paradis… À Utopia, y a pas de problème… Celui qui naît et ne sait pas Celle qui n’est pas et ne sait pas Celle qui peut-être ne saurait pas Celui qui sait et ne sait pas Et qui me dit : « Salut! Je pars à Utopia! » Mes amis et moi on se superficialise Pour oublier qu’on alimente un monde en crise On s’prostitue à coup d’autos, d’sécurité, de bungalows On vote pour un pantin qui nous jure qu’on est tous égaux Qui est chef de compagnie? Qui est chef de mon pays? Qui est chef de compagnie? Qui est chef de mon pays? Et dans leur matière grise Les décideurs jubilent à trop comprendre Qu’ils ont pourri les fruits L’indigestion acquise On rêvera sans rien attendre Qu’un paradis À Utopia, y a pas de problème… À Utopia… Y a personne !
3.
LES ANGES MISÉRABLES Des siècles de douleurs pour en arriver là Des rats bouffant rois pour donner aux enfants Tous leurs droits, tous leurs droits D'bouffer ceux qui n'en ont toujours pas Transactions de crises d'infantiles occiden - taux qui misérisent anges du Sud, d'Orient Quel doux confort, quel doux confort Sur ces enfants de l'effort Sur ces anges qui s'empirent Leurs ailes sous nos empires Résignés, ils soufflent en un soupir: « Autant nous emporte le vent » J'en dirais d'nous tout autant! Où vont ces souris dont pas une seule ne rit? Petites filles travaillant de l’aube à la nuit Innocentes, innocentes Dans un bagne où rien n'y gagnent Elles tissent leurs ennuis de leurs doigts faits pour jouer Des livres, des tapis, pour des Cosettes gâtées Jusqu'au soir, jusqu'au soir Puis s'endorment avant l'espoir Et ces anges s'empirent Leurs ailes sous nos empires Résignés, ils soufflent en un soupir: « Autant nous emporte le vent » J'en dirais d'nous tout autant! Trois cent mille Gavroches du monde n'ont jamais - non! - Joué aux soldats d'plomb pour la mauvaise raison Qu'ils ont aux mains, qu'ils ont aux mains Ont aux mains de vrais canons Ils chantent et mitraillent pour dieux ou présidents Deux types de canailles qu'on couvre d'uniformes blancs Voici leur corps, voici leur sang, Mangez, buvez à la mémoire... De ces anges qui s'empirent Leurs ailes sous nos empires Résignés, ils soufflent en un soupir: « Autant nous emporte le vent » J'en dirais d'nous tout autant! Et ces anges s'empirent Leurs ailes sous nos empires Dégoûté, je souffle en un soupir Dites-moi vous, papas, mamans, Et si c'étaient vos enfants?
4.
Je banalise 03:18
JE BANALISE Je banalise, je banalise, je banalise tout Le bout du monde ne sera jamais assez loin pour moi Je banalise, je banalise, je banalise tout Le bout de mon nez est bien assez loin comme ça! Le SIDA, la famine, ces maux qui ravagent l’Afrique N’sont que des mises en scène pour nous soutirer quelques larmes Car c’est notoire, notre argent qui part là-bas revient vite En contrats lucratifs pour nos fabricants d’armes Je banalise, je banalise, je banalise tout La misère noire ne sera jamais assez nèg’ pour moi Je banalise, je banalise, je banalise tout Le bout de mon nez est bien assez loin comme ça! On nous martèle que l’Asie se développe tellement Que l’effet de serre s’en trouvera multiplié par cent Moi je dis : pas de panique! Ce n’est qu’l’histoire qui se répète Un Grand Bond en avant pour que la machine pète! Je banalise, je banalise, je banalise tout La fin du monde ne sera jamais assez loin pour moi Je banalise, je banalise, je banalise tout Le bout de mon nez est bien assez loin comme ça! Guérilla colombienne, crise économique argentine Les USA, le FMI surveillent nos intérêts Car l’Occident sniffe ou détrousse l’Amérique latine A coup d’dettes nationales, c’que l’on colonise bien! Je banalise, je banalise, je banalise tout Les pays pauvres ne seront jamais assez pauvres pour moi Je banalise, je banalise, je banalise tout Le bout de mon nez est bien assez loin comme ça! Que de futilités au Moyen-Orient Les gens se cassent, se kamikazent, se massacrent à tous vents Israël livre sa culture aux Palestiniens ignares Second mur des lamentations contre les fous qui s’égarent Je banalise, je banalise, je banalise tout Le bout d’la marde ne sera jamais assez loin pour moi Je banalise, je banalise, je banalise tout Le bout de mon nez est bien assez loin comme ça! Les belles personnes ont la vie facile, on leur accorde tout L’effort, c’est pour les laids, on leur dit : « Hop! Rhabillez-vous! » Moi-même qui suis fier et laid, je préfère les beaux C’est vous dire l’avantage qu’ont ces jolis bestiaux Ah! Si les filles sont belles C’est selon les goûts, la vision, l’éclairage, la boisson Mais ah! Si l’on reste fidèle C’est selon les occasions Je banalise, je banalise, je banalise tout Les jolies gueules ne seront jamais assez loin pour moi Je banalise, je banalise, je banalise tout Le bout de mon nez est bien assez loin comme ça! La vie n’est que cul et argent pour lesquels on travaille J’ai fait des plans d’carrière qui n’ont pas vu l’jour une seconde Mais qu’importe ma fortune, si je peux avoir quelques ouailles Pour continuer d’répandre ma connerie sur le monde Je banalise, je banalise, je banalise tout Le bout de ma vie ne s’ra jamais assez loin pour moi Je banalise, je banalise, je banalise tout Le bout de mon nez est bien assez loin comme ça!
5.
Bonne année 04:03
BONNE ANNÉE Vingt-huit décembre avant dix heures Dîner des fêtes entre copains On oublie un moment l'malheur Le mauvais sort du quotidien Petite bouffe, rires et bon vin On s'offre un moment de détente L'instant d'après, c'était certain Y a l’huissier qui se présente: « Ah ah ah! Monsieur Fauché? Je viens saisir la bonne entente Tous vos biens meubles, tout vot' bien-être Doivent maintenant être mis en vente. » Les camionneurs embarquent tout En bons salariés nonchalants Et v'là l'créditeur qui s'en fout De m'voir à la rue pour le Nouvel An! On a tous nos misères Chacun quotidiennement Mais, étonnant, l'calvaire Me tombe dessus pour le Nouvel An! Bonne année! « Tous les hommes naissent libres et égaux » C'peut être vrai mais ça n’dure pas longtemps C'est vite réglé par le magot: Combien d'argent ont tes parents? Pis encore Pierre était pourtant d'bonne famille Mais y a été tout foutre en l'air Quand y a perdu sa belle Camille Dans un accident ferroviaire Pis d'mandez à Patrice... Même si l'argent fait pas l'bonheur J'vous jure qu'ça l'aiderait en maudit A payer l'remède pour son coeur Pis d'rassasier son appétit T'as pas encore compris? C'est maintenant qu'tu t'en aperçois Vaut mieux être riche et en santé Que pauvre et malade comme toi T'as mal géré ta liberté Meilleure chance la prochaine vie! On a tous nos misères Chacun quotidiennement Mais, étonnant, l'calvaire Me tombe dessus pour le Nouvel An! Bonne année! « Pis si un jour j'ai de l'argent J'en donnerai à tous mes amis. » Du moins, c'est c'que disait Laurent Avant qu'y parte pour Paris Mais depuis qu'y est plus avec nous P.D.G. d'une grosse compagnie Y nous a pas envoyé d'sous Y crève de rire, on meurt d'envie Mais c'est vrai que La vie d'big-shot, c'est don' terrible Lorsque tes employés sont cons Lorsque les syndicats te criblent Avec leurs mille et une questions: « S'cusez-moi d'vous déranger mais j'pourrais-ti vous prendre… Une part de dinde pis d'atocas? » Pardon si j'vous ai importuné J'ai la tête vide comme l'estomac M'as vous souhaiter... D'l'argent pis d'la santé! Ouais. SENTEZ jusqu'à quel point... On a tous nos misères Chacun quotidiennement Mais, étonnant, l'calvaire Me tombe dessus pour le Nouvel An! Bonne Année!
6.
C’EST EN DEVENIR C’est en forgeant qu’on devient forgeron C’est en priant qu’on devient prieur C’t en dirigeant qu’on devient directeur C’t en conduisant qu’on devient conducteur C’t en agressant qu’on devient agresseur Et c’est en mentant… Qu’on d’vient politicien Oh oui! Politicien. Oh non! Politichien. C’est en partie qu’on devient partisan C’est en courant qu’on devient courtisan C’est en jouant qu’on devient jouvence C’est en naissant qu’on devient essence C’est en aidant qu’on devient d’adon C’est en épatant… Qu’on fait patate Vous m’épatâtes! Mes chères patates! C’est en minant qu’on devient minable C’est en dictant qu’on devient diktat C’est enchanté qu’on devient chantage C’t en polisson qu’on devient polichier C’est en saignant qu’on devient seigneur Et c’est en trichant… Qu’on devient trrrrrrrrrrriche! Ah oui! Vraiment triche! Foutrement triche! Fichtrement triche! Extrêmement triche! Par le truchement De celui qu’est pas triche Mais moi, je m’en triche! Richement triche… Trichement…
7.
Fait d'été 04:16
FAIT D’ÉTÉ Jolies jambes que j’aime vont joliment miennes Période post-thé verveine Sur le trottoir tâtonné d’été Nos sandales sans casse-pieds Le soleil glousse son salut aux souvenirs À ceux qui se sont tus ceux à sourire Ceux à sourire T’avais donné ton nu - méro sans attendre La main tendue Tu avais pris mon nu - méro sans me prendre Bien entendu L’oubli bien établi au creux d’une épaule Un dodu bonheur y fait son nid Qu’on songe sans attendre qu’on prétend sans attente Pour pas se faire chasser du lit Ça sent tant le printemps quand on y danse Des papillons blasés pataugent dans le thé de ma panse T’es de ma danse T’avais donné ton nu - méro sans attendre La main tendue Tu avais pris mon nu - méro sans me prendre Bien entendu Ne pas parler d’un passé qui se repasse en passe-passe Une mèche dorée des yeux verts pour changer Je ne sais pas si c’est possible mais je me tais Tu souris T’as tout dit
8.
LA VALSE DE PARIS Didier nous a tant joué Les valses et les javas La rue Saint-Denis dev’nait la Seine, Le P’tit Bar une péniche À l’abri des grands froids On s’est dit : « Pour un an, pourquoi pas? » On débarque à Paris À deux dans un taudis On se trouve bien loin des cartes postales Montmartre est toujours gris Plus personne ne sourit Et c’est encore plus loin d’Montréal Mais on y était prêt Je chante l’hiver allègre Puis on s’dit qu’y aura toujours juillet Et lorsqu’arrive juillet Not’ rue pue le vinaigre Les touristes sont des mouches et les Champs-Élysées sentent le miel C’est la valse de Paris Dont tout le monde aurait envie Et qui n’existe plus ou plus ou moins depuis mille neuf cent j’sais plus quoi Les vieux y sont perdus Plus d’enfants dans les rues Paris-Désillusion pour tous et surtout petits couples pas d’ici Avec une valse musette Par Sacha et sa fillette Dans l’métro, on est loin des guinguettes Et dans leur cuisinette Moscou est tout jauni Sur une carte postale de Youri À Barbès, y a l’Afrique Marché noir, marché gris Seul celui qui empoche est chez lui Moi j’y passe en vélo J’aime le bruit et l’odeur Mais paraît qu’y en a que ça écœure C’est la valse de Paris Dont tout le monde aurait envie Et qui n’existe plus ou plus ou moins depuis mille neuf cent j’sais plus quoi Les vieux y sont perdus Plus d’enfants dans les rues Paris-Désillusion pour trois générations qu’on ne croit pas d’ici Y a not’ voisin Bernard Qui est célibataire C’est pas pour lui faire aimer l’hiver Il travaille comme un fou À vivre sur ses trois sous Pour s’payer des vacances au mois d’août Et puis Bernard en plus, Dit qu’y s’prend pas la tête Le soir, en bas, au Café d’Yvette Y court après l’boulot, après l’métro Pour jouer le décontracte à l’apéro Métro, boulot, apéro, dodo Métro, boulot, apéro, dodo À quelques variations près… La connerie nous rend tous égaux! C’est la valse de Paris Dont tout le monde aurait envie Et qui n’existe plus ou plus ou moins depuis mille neuf cent j’sais plus quoi Les vieux y sont perdus Plus d’enfants dans les rues Paris-Désillusion pour tous et surtout célibataires endurcis Comment ç’a pu évoluer ainsi ? Montmartre et Saint-Germain n’ont pas fait de petits Comment la Ville Lumière a perdu l’feu sacré? Se mettre à avoir horreur de tous les flons flons De la valse musette et de l’accordéon On l’a pris à la lettre, Mon Dieu, quelle déception! Brel doit se retourner dans sa bière! Ma blonde et moi on est V’nus valser par ici C’était pas pour jongler jour et nuit Entre des morts-vivants Et des cadavres exquis Tapir dans l’ombre la poésie Y a des klaxons, des cris Mais y a aussi des gens Qui font tout pour qu’ça change aujourd’hui Ils composent des refrains Qui remplacent les niaiseries Qu’on s’invente pour vivre cons comme on vit Ils espèrent que bientôt On chante à not’ raison Que not’ cœur lui fait révolution! C’est la valse de Paris Ma blonde et moi on a envie Qu’elle résonne à nouveau sur les av’nues avant deux mille je sais pas quoi Avant qu’on soit vieux ou perdus Que les enfants ne s’en souviennent plus Paris, remets ta robe et invite Montréal à danser la java! Et Dakar, Santiago, Marrakech, La Habana, Varsovie, Bucarest, Yaoundé, Abidjan, et Addis-Abeba, Helsinki, Shanghai, et Roma Et Baghdad, Kaboul, Pyongyang, New York Singapour, Wellington et Bangkok Beyrouth, Salvador, Mumbay, Kiev et puis Vienne Katmandou, Hanoi, Jérusalem…
9.
MÉTROPOLE DE LA SOLITUDE Je vis dans une ville Une cité remplie de gens Tous empilés bon gré, mal gré, chacun sur l'autre L'odeur qui s'en dégage - ma foi! Écoeure ceux qui y passent mais moi J'y reste depuis longtemps, j'm'y suis bien habitué! On dit que certains s'y détestent On dit que d'autres s'y aiment aussi Si vous m'aviez d'mandé, pour ma part j'aurais dit Que l'ignorance d'autrui qui y prévaut Empêche la collision de tant d'ego Tel est le lot d'l'indifférence Métropole d'la condescendance Maintenant que la paix est assurée Je peux marcher bon an, mal an En n'craignant qu'une minorité de délinquants Car les agents d'la paix sauront User d'leurs méthodes subtil'ment Pour ram'ner à l'ordre les derniers sacripants inconscients On dit que certains récalcitent On dit que d'autres comprennent très vite Si vous m'aviez d'mandé, j'vous aurais répondu de suite Que d'taper trop fort sur des têtes chauffées Atrophie dang'reusement leurs bonnes idées Tel est le lot d'l'abus d'pouvoir Métropole d'la force dérisoire Dans ma belle société de rêve Chacun y cherche, et c'là sans trève, Un but, une utopie perdue pour oublier qu'on est cocus Portés aux nues, roulés par terre, Cocus d'la vie, cocus d'un pair, Ou bien - l'auriez vous cru ? - cocus d'un cul! On dit que certains se masturbent On dit que d'autres traînent dans les clubs Si vous m'aviez d'mandé, je vous aurais tout expliqué C'est que messieurs, dans notre pantalon Se dresse l'instrument d'nos motivations Et c'est qu'mesdames, sous votre chemisier Se trouvent les atouts pour nous faire marcher Tel est le lot de la nation Métropole de la perversion Maintenant que l'on sait qui court pour qui, qui court pourquoi Il ne reste plus qu'à s'demander Comment tout c'là est arrivé? Comment une espèce qui s'bat contre elle-même Et qui pollue son eau, son air A pu survivre à la traversée du désert? On dit que certains recherchent la vérité Que d'autres n'y trouvent que des faussetés Si vous m'aviez d'mandé, j'vous aurais déclaré Qu'expliquer cette réalité d'enfer Est aussi simple que d'garder les deux pieds sur mer Tel est le lot des questionnements Métropole du "jamais content"! C'est pour oublier cette réalité Qu'il y a la douceur du foyer Entrer dans la torpeur en s'enfermant à double-peur Mais dans la Métropole de l'abandon Y a pas d'condition du même nom On possède tous un ami... ...chère télévision! On dit qu'certains n'regardent que des feuilletons Les autres, l'bulletin d'information Cette fois de m'quémander Ne m'aurait, certes, pas fait bouger C'est qu'le soir, écouter l'film de minuit M'empêche de m'sentir trop seul dans mon lit... Tel est le lot d'la multitude Métropole de la solitude C'est qu'le soir écouter l'film de minuit M'empêche de faire des pipis dans mon lit Bonne nuit, n'rêvez pas trop à cette démence Car demain la course à l'impossible recommence
10.
Mon Maroc 06:27
MON MAROC L’aventure en guise de départ Une dernière bouteille sous la pluie T’es avec moi pour passer l’cap Après Tanger tu s’ras r’partie Des heures de ce commun voyage Tenter d’apprendre un peu la vie Timides caresses de paysages Première des africaines nuits Par toi le Nord qui sent l’Espagne Le Sud qui de nous deux s’évoque Tout ça pour moi c’est du Maroc Tes yeux au lit faisant sourire Voient au jour jeune mes mains se tendre Pour saisir d’un geste impossible Tes courbes qui s’offrent sans se vendre Dans cet oasis d’un instant Notre bonheur est un oubli Qu’à dix mètres de nos deux corps Des mains n’échangent que du cambouis Nos doigts qui jouent l’adieu facile D’autres faits de bric et de broc Tout ça aussi c’est mon Maroc Ici les enfants rêvent d’être grands Les grands rêvent de l’Occident Et l’Occident rêve d’une plage De chameaux d’épices et d’enfants Un touriste qui n’veut pas l’paraître L’habitant lui fait le prix fort L’un magasine la joie de l’autre Parole d’argent contre cheveux d’or Si le safran a bon odeur On peut sentir l’arnaque au troc Ça aussi parfois c’est du Maroc Puis stupeur dans la médina À la télé non loin de là Deux cousins se refont la guerre Chars kamikazes et lance-pierres Chacun cherche sa Terre Promise L’homme réclame justice pour ses frères Sa femme peut rester au logis Elle n’est pas au programme des affaires Espérant l’jour où y s’ra elle Le monde se joue au tic tac toc En attendant vit le Maroc Et vivent aussi… Le vent du désert comme un fouet Des rythmes chauds qui goûtent le sable Une famille qui sur moi miserait Un mariage pour le Nouveau-Monde Seul le Nord leur semble souhaitable Et j’m’en vais l’Atlas sous le bras Vers un trop Gran Muchedumbre Une ferraillerie comme du Saura Des enfants me vendent du métal Shoukrane petit, je vais r’passer Inch’ Allah Inch’ Allah Inch’ Allah Comme toujours Inch’ Allah Terminus je dois redescendre Sur terre convoitée d’España Achèvent tranquillement mes vacances Au pays d’ceux qui n’en ont pas Le bateau en guise de départ Mes souvenirs sont sous la pluie Là, y a longtemps qu’t’as r’passé l’cap J’irai te chanter c’est promis Mes blues qui sentent le Gibraltar Un trip déjà d’une autre époque Jusqu’au revoir c’est mon Maroc C’est mon Maroc Jusqu’au revoir
11.
Via con me 03:19
VIA CON ME (Paolo Conte) Via, via, vieni via di qui, Niente piu` ti lega a questi luoghi, Neanche questi fiori azzurri... Via, via, neanche questo tempo grigio Pieno di musiche e di uomini che ti son piaciuti. It's wonderful, it's wonderful, it's wonderful Good luck my babe, it's wonderful It's wonderful, it's wonderful, I dream of you... Via, via, vieni via con me Entra in questo amore buio, non perderti per niente al mondo... Via, via, non perderti per niente al mondo Lo spettacolo d'arte varia di uno innamorato di te, It's wonderful... Via, via, vieni via con me, Entra in questo amore buio pieno di uomini Via, via, entra e fatti un bagno caldo C'e` un accappatoio azzurro, fuori piove un mondo freddo, It's wonderful...
12.
Pizzicomunicazione (J-F Lessard) Che ti chiami Italia O che ti chiami Vanessa I problemi son’ gli stessi I problemi son’ gli stessi Per poter’ comunicare O per potere parlare Con la Francia o con Héléna I Zingari o i fratelli I problemi son’ gli stessi I problemi hanno tutti La stessa sporca fonte Non sappiamo parlarci Che si parli deglo stato Che si parli della gente I capi hanno tutti Un orgoglio grosso cosi E questo tanto quanto Son’ capo dello stato Che capo della famiglia O capo della Mafia I problemi son’ gli stessi I problemi hanno tutti La stessa sporca fonte Non sappiamo comunicare Durante un anno normale Te vai molto piu affanculo Che da girare nel’ mondo Non sappiamo andarcene! Per la vita intera Dobbiamo sempre spiegarci Pero nessuno ascolta Nessuno vuole sapere Degli altri, della gente Di tutto lo che che non c’e nostr’ piccol’ ombelico Per questo almeno facciamolo ballare! I problemi sono gli stessi I problemi hanno tutti La stessa strana fonte Nostra facoltà de dimenticare... Pero tu, Non ti dimenticare Perché tu sai parlarmi Con la tua lingua Con il tuo cuore Con tuoi due grossi... Occhi Occhi Okay! Adesso, te lo dico... Pero tu Amore mio Tu mi parli Come nessuno – certo! E lo sai E lo sai Perché sai troppo... come manipolare le mie emozioni! Per questo – a volte! Preferisco bere. Nostri problemi sono gli stessi Pero c’e una soluzione Questa vecchia buona idea Da parlarsi con la musica! Pizzicomunicazione, pizzicarella... Na ni na ni na ni na… Bello l’ammore, bello l’ammore Na ni na ni na ni na… Bello l’ammore, e chi lo sape fa

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released August 14, 2020

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Jean-François Lessard Verchères, Québec

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