Je vis dans une ville
Une cité remplie de gens
Tous empilés bon gré, mal gré, chacun sur l'autre
L'odeur qui s'en dégage - ma foi!
Écoeure ceux qui y passent mais moi
J'y reste depuis longtemps, j'm'y suis bien habitué!
On dit que certains s'y détestent
On dit que d'autres s'y aiment aussi
Si vous m'aviez d'mandé, pour ma part j'aurais dit
Que l'ignorance d'autrui qui y prévaut
Empêche la collision de tant d'ego
Tel est le lot d'l'indifférence
Métropole d'la condescendance
Maintenant que la paix est assurée
Je peux marcher bon an, mal an
En n'craignant qu'une minorité de délinquants
Car les agents d'la paix sauront
User d'leurs méthodes subtil'ment
Pour ram'ner à l'ordre les derniers sacripants inconscients
On dit que certains récalcitent
On dit que d'autres comprennent très vite
Si vous m'aviez d'mandé, j'vous aurais répondu de suite
Que d'taper trop fort sur des têtes chauffées
Atrophie dang'reusement leurs bonnes idées
Tel est le lot d'l'abus d'pouvoir
Métropole d'la force dérisoire
Dans ma belle société de rêve
Chacun y cherche, et c'là sans trève,
Un but, une utopie perdue pour oublier qu'on est cocus
Portés aux nues, roulés par terre,
Cocus d'la vie, cocus d'un pair,
Ou bien - l'auriez vous cru ? - cocus d'un cul!
On dit que certains se masturbent
On dit que d'autres traînent dans les clubs
Si vous m'aviez d'mandé, je vous aurais tout expliqué
C'est que messieurs, dans notre pantalon
Se dresse l'instrument d'nos motivations
Et c'est qu'mesdames, sous votre chemisier
Se trouvent les atouts pour nous faire marcher
Tel est le lot de la nation
Métropole de la perversion
Maintenant que l'on sait qui court pour qui, qui court pourquoi
Il ne reste plus qu'à s'demander
Comment tout c'là est arrivé?
Comment une espèce qui s'bat contre elle-même
Et qui pollue son eau, son air
A pu survivre à la traversée du désert?
On dit que certains recherchent la vérité
Que d'autres n'y trouvent que des faussetés
Si vous m'aviez d'mandé, j'vous aurais déclaré
Qu'expliquer cette réalité d'enfer
Est aussi simple que d'garder les deux pieds sur mer
Tel est le lot des questionnements
Métropole du "jamais content"!
C'est pour oublier cette réalité
Qu'il y a la douceur du foyer
Entrer dans la torpeur en s'enfermant à double-peur
Mais dans la Métropole de l'abandon
Y a pas d'condition du même nom
On possède tous un ami...
...chère télévision!
On dit qu'certains n'regardent que des feuilletons
Les autres, l'bulletin d'information
Cette fois de m'quémander
Ne m'aurait, certes, pas fait bouger
C'est qu'le soir, écouter l'film de minuit
M'empêche de m'sentir trop seul dans mon lit...
Tel est le lot d'la multitude
Métropole de la solitude
C'est qu'le soir écouter l'film de minuit
M'empêche de faire des pipis dans mon lit
Bonne nuit, n'rêvez pas trop à cette démence
Car demain la course à l'impossible recommence
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